Observation

tshitatussen	tu travailles	atusse!	Travaille!
tshinipan	tu dors	nipa!	Dors!
tshimanakupeuin	tu enlèves ton manteau	manakupeui!	Enlève ton manteau!
tshimitshin	tu manges qqch	mitshi!	Mange qqch!
tshimitshishun	tu manges	mitshishu!	Mange!
tshimin	tu bois	mini!	Bois!
tshinikamun	tu chantes	nikamu!	Chante!
tshitshiueun	tu retournes chez toi	tshiueui!	Retourne chez toi!
tshitishikapaun	tu te tiens debout ainsi	ishikapaui!	tiens-toi debout ainsi!
tshitshitapaten	tu regardes qqch	tshitapata!	Regarde ça!
tshitshipain	tu fermes qqch	tshipai!	ferme ça!
tshitashtuein	tu allumes qqch	ashtuei!	éteins ça!
tshitshitapamau	tu le vois	tshitapam!	regarde-le!
tshuitshiau	tu l’aides	uitshi!	aide-le!
tshinatutuau	tu l’écoutes	natutu!	écoute-le!

Le radical d’un verbe est la base de la conjugaison. Dans chaque classe verbale, on a un certain nombre de radicaux qui caractérisent cette classe. En fait, en plus d’avoir des terminaisons qui peuvent varier selon les classes verbales, on a également des formes de radicaux qui représentent une classe verbale. Parmi toutes les formes verbales, celles qui permettent de repérer le plus facilement le radical d’un verbe sont celles de l’impératif indicatif à la 2^e personne du singulier (qui sert à donner un ordre), parce qu’elles ne prennent jamais de préfixes personnels et que, dans la plupart des cas, elles ne prennent pas de suffixes; dans certains cas, un i long est ajouté à cette forme impérative, par exemple quand les radicaux se terminent par une consonne; dans d’autres cas, la forme impérative se termine par une voyelle thématique qui fait partie de la flexion (verbes TA et TI). Comme les verbes II ne peuvent être mis à l’impératif, on identifie le radical en enlevant les suffixes.

Les conjugaisons des verbes innus sont donc organisées en fonction des quatre classes verbales (AI, II, TI, TA) et en regroupant les radicaux ayant un comportement similaire dans chaque classe verbale. Ces radicaux sont nommés selon leur terminaison commune, par exemple :

• Radicaux se terminant par une voyelle longue (autre que u) : radical en a/e/i long
• Radicaux se terminant par u long : radical en u long
• Radicaux se terminant par une consonne : radical en consonne
• Radicaux se terminant par i bref : radical en i bref
• etc.

Quand on observe bien les conjugaisons, on peut voir que la forme des radicaux change très peu, alors que les flexions présentent une grande variété, reflétant toutes sortes d’informations grammaticales.

EXEMPLES DE RADICAUX DE VERBE

nitatussen	je travaille
tshitatussenau	vous travaillez
atussepan	il travaillait
apu atussein	tu ne travailles pas
tshuitshinan	tu nous aides
nuitshiau	je l’aide
nuitshikuti	il m’a aidé
uitshietshe	il doit l’aider

Les explications plus détaillées sur les radicaux de chaque classe verbale sont présentées dans les sections suivantes :