Observation
minu elle boit tshimin tu bois
shiueńu elle a faim nishiueń j’ai faim

Les verbes ci-dessus ont un radical qui se termine par n ou ń.

Certains n sont prononcés [l] à Pessamit et à Mashteuiatsh. On les indique avec ń ici et dans le dictionnaire, mais cette notation n’est pas obligatoire dans l’orthographe standard.

EXEMPLES DE VERBES AI À RADICAL EN n OU ń
unishinu il perd son chemin nunishiniti j’ai perdu mon chemin
pishinu il a qqch dans l’œil tshipishin tu as qqch dans l’œil
utapanu il a un véhicule nutapannan nous avons un véhicule
kaukuenu il fronce les sourcils eka kaukueni! ne fronce pas les sourcils!
puńu il renonce eka puńi! ne renonce pas!
kupańu il tombe kupańńua il (l’autre) tombe
ashtuńu il fabrique un canot nitashtuńnan nous fabriquons un canot
unipańu il se trompe unipańipan il s’est trompé
REMARQUES ORTHOGRAPHIQUES
  • Après un radical se terminant par n ou ń, la terminaison des 1re et 2e personnes du singulier de l’indépendant indicatif présent (qui serait juste un -n) est assimilée ou effacée; par contre, lorsque les terminaisons commencent par un n ou un ń, comme à l’obviatif et aux 1re et 2e personnes du pluriel de l’indépendant indicatif présent (-ńua, -nan, -nau), on a deux n, celui du radical et celui de la terminaison : nimin+n=nimin je bois qqch; nimin+nan=niminnan nous buvons qqch; min+ńua=minńua il (l’autre) boit qqch. Dans les parlers de Mamit, on ne prononce pas toujours les deux n; il faut alors faire l’effort de repérer dans la conjugaisons les cas où on doit avoir deux n.
  • Parmi les verbes AI ayant un radical en ń, on retrouve les verbes qui se terminent par le morphème -pań- (ex. kupańu il tombe); plusieurs de ces verbes ont un équivalent II qui appartient aux radicaux II en -pańi- (ex. kupańu qqch tombe).